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Bloqueurs de puberté : synthèse des preuves de la Nouvelle-Zélande

Photo du rédacteur: Magali PignardMagali Pignard

Dernière mise à jour : 26 déc. 2024

Synthèse des preuves, bloqueurs de puberté, dysphorie de genre, transition mineurs, nouvelle zelande

Une synthèse des preuves entreprise par la Nouvelle-Zélande conclut que concernant l’impact des bloqueurs de puberté sur la santé mentale et le bien-être, les preuves sont rares et de qualité médiocre [poor].

 

Contexte

  • En 2023, le ministère de la Santé a entrepris une évaluation approfondie des preuves de la sécurité et des effets à long terme des bloqueurs de puberté chez les adolescents avec dysphorie de genre.

  • Cette synthèse des preuves (revue systématique de la littérature) a été publiée le 21 novembre 2024. Elle est accompagnée d'une déclaration de position du ministère de la Santé, qui fixe les nouvelles orientations concernant sa prescription. Ces nouvelles nouvelles orientations entrent en vigueur immédiatement.

  • Le gouvernement lance en parallèle une consultation sur la question de savoir s’il devrait y avoir des mesures de sécurité supplémentaires pour les bloqueurs de puberté, telles que des réglementations en vertu de la loi sur les médicaments. Cette consultation sera terminée en janvier 2025.

 

Présentation de la synthèse des preuves (evidence brief)

Introduction

  • « Examen pour inclusion de toutes les études publiées dans des revues à comité de lecture jusqu'au 30 septembre 2023.

  • Des outils d'évaluation de la qualité pertinents ont été utilisés pour évaluer la qualité des preuves quantitatives et qualitatives.

  • Un appendice supplémentaire (Addendum) à l’évaluation des preuves contient un examen des publications entre octobre 2023 et mai 2024, y compris le rapport final du Cass Review. (...) les nouvelles preuves publiées depuis septembre 2023 ne diffèrent pas des preuves antérieures que nous avons incluses dans l’évaluation des preuves. Par conséquent, nos conclusions de l’évaluation des preuves restent inchangées. (...) »


La synthèse des preuves porte sur 4 aspects : dans ce post, il ne sera rapporté que celui concernant l’impact des bloqueurs de puberté sur la santé mentale et le bien-être.


Résultats clés concernant l'impact des bloqueurs de puberté sur la santé mentale et le bien-être

« Les six résultats sur lesquels l'évaluation s'est concentrée sont : la dysphorie de genre DG, la dépression, l'anxiété, l'automutilation, la suicidalité et la qualité de vie.

Les preuves actuelles indiquent une amélioration significative de la dépression, de l'anxiété et des idées suicidaires pour les individus traités avec des bloqueurs de puberté. Cependant, la qualité de ces preuves est faible avec un risque élevé de biais. »

*Preuve de faible qualité : « L'effet réel pourrait être très différent de l'effet estimé », selon le système GRADE utilisé ici.


Limites (concernant tous les aspects évalués dans cet evidence brief)

Il existe des limites significatives dans les études incluses dans cette revue :

  • Toutes les preuves proviennent principalement d'études de cohorte longitudinales ou transversales utilisant des normes de référence basées sur la population.

  • Les études incluses impliquent des individus d'une large tranche d'âge et à différents stades de développement pubertaire.

  • Manque de diversité dans les cohortes : la plupart des participants adolescents s'identifient principalement comme Caucasiens, ont le soutien parental/tuteur et vivent dans des zones socio-économiques de revenu moyen à élevé. Très peu de preuves sur les adolescents indigènes, les adolescents vivant dans des conditions socio-économiques faibles ou ceux qui n'ont pas de soutien parental/tuteur.

  • Qualité des études quantitatives et qualitatives faible, avec un risque élevé de biais.


Conclusion générale (concernant tous les aspects évalués dans cet evidence brief)

« Les preuves concernant l'impact du GnRHa sur les résultats cliniques et de santé mentale et de bien-être sont rares, les preuves disponibles étant largement de qualité médiocre poor).

(...)

Étant donné le manque et la mauvaise qualité des preuves, ainsi que les preuves spécifiques à la Nouvelle-Zélande, il existe un besoin urgent de données longitudinales et de recherche de haute qualité pour aider à comprendre les besoins spécifiques des adolescents avec dysphorie de genre en N-Z. »


Évaluation de l'impact des bloqueurs de puberté sur la santé mentale et les résultats de bien-être des adolescents

Études incluses/Outil d'évaluation de leur qualité

10 études incluses dans cette évaluation : Toutes sont des études de cohorte observationnelles : 8 études de cohorte prospectives et 2 études rétrospectives.

1.      Costa 2015 (réf 74). UK

2.      De Vries 2011 et 2014 (même échantillon) (réf 69 et 70); Hollande

3.      Elkadi 2023 (réf 88) : Australie

4.      Lavender 2023 (réf 75) : UK

5.      Lopez de Lara 2020 (réf 74) : Espagne

6.      Olsavsky 2022 (réf 77) : US

7.      Tordoff 2022 (réf 83) : US

8.      Turban 2020 (réf 84) : US

9.      Kuper 2020 (réf 76) : US

10.   Achille 2020 (réf 93) : US


4 études repérées après l'achèvement initial de cette évaluation des preuves :

3 nouvelles études : Fisher 2023 ; McGregor 2024 ; McPherson 2024), et une étude supplémentaire van der Miesen 2020 (non repérée initialement).


 

Évaluation de la qualité

  • « Tous les articles ont été évalués par deux évaluateurs pour leur qualité en utilisant la méthodologie GRADE. (...)

  • Une évaluation supplémentaire du risque de biais, l'outil ROBINS-I a également été utilisée et a été ajoutée dans le Tableau de synthèse des preuves (Matériel supplémentaire 4). Le protocole ROBINS-I exige que les co-interventions clés soient identifiées pour évaluer les études, car cela constitue également une source importante de biais. Les co-interventions clés susceptibles d'avoir un impact sur les résultats associés à la santé mentale et au bien-être des participants sont : Conseil, thérapie familiale, soutien scolaire, soutien entre pairs, engagement dans des groupes communautaires. »

 

Qualité des études : profil GRADE et risque de biais ROBINS-I, limites

Preuves concernant les résultats




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