(UK) Un examen du NHS réfute les affirmations de hausse de suicide
- Magali Pignard
- 20 juil. 2024
- 3 min de lecture
Le gouvernement britannique publié un rapport indépendant : Examen des suicides et de la dysphorie de genre au Tavistock and Portman NHS Foundation Trust (services d'identité de genre pour mineurs, GIDS), 19 juillet 2024.
Cet examen réalisé par le professeur Louis Appleby, conseiller du Département de santé et de protection sociale de l'Université de Manchester sur la prévention du suicide, réfute les affirmations de Jolyon Maugham, directeur de Good Law Project concernant la hausse du suicide chez les mineurs en détresse de genre orientés vers le GIDS.
Le groupe de défense juridique affirmait que cette hausse était le résultat de restrictions sévères imposées par la clinique, à partir de 2021, sur l'accès des adolescents aux traitements de transition de genre.
Le blogueuse-activiste Erin Reed avait activement propagé ces fausses informations.
Dans un article de The Sun du 27 juin 2024, le journaliste indépendant Benjamin Ryan avait débunké ces fausses informations en se basant notamment sur le Cass Review.
Objectif de l'examen
« Examiner les preuves d'une forte augmentation des suicides signalés par les militants. »
Méthode
« Examen des données fournies par le NHS England ( NHSE ) sur les suicides de jeunes patients des services de genre du Tavistock and Portman NHS Foundation Trust, sur la base d'un audit réalisé dans ce même établissement. »
Résumé des conclusions
« Les données ne corroborent pas l'affirmation selon laquelle il y a eu une forte augmentation du nombre de suicides chez les jeunes patients souffrant de dysphorie de genre à Tavistock.
La manière dont cette question a été discutée sur les réseaux sociaux a été insensible, stressante et dangereuse, et va à l'encontre des directives sur la manière sûre de rapporter le suicide.
Les affirmations qui ont été rendues publiques ne répondent pas aux normes de base en matière de preuves statistiques.
Il est nécessaire de s'éloigner de la perception selon laquelle les médicaments bloquant la puberté sont le principal critère d'acceptation non-jugeant dans ce domaine des soins de santé.
Nous devons garantir des données de haute qualité en lesquelles tout le monde a confiance, comme base pour améliorer la sécurité de ce groupe de jeunes personnes à risque. »
Risque de suicide dans la dysphorie de genre
« Les preuves du risque de suicide chez les enfants et les jeunes atteints de dysphorie de genre sont généralement faibles. La plupart des études sont méthodologiquement faibles, étant basées sur des enquêtes en ligne et des échantillons auto-sélectionnés provenant de sources biaisées. Cependant, il y a de bonnes raisons de croire que leur risque est élevé par rapport aux autres jeunes. Ils ont souvent été confrontés à des préjugés et à des intimidations, à l'isolement et aux conflits familiaux. Ils peuvent souffrir de problèmes de santé mentale tels que la dépression et l'anxiété. Il existe des taux élevés d'autisme. Ce sont des facteurs de risque connus - le suicide dans n'importe quel groupe est généralement le résultat de multiples risques agissant en combinaison.
Il semble donc raisonnable de supposer que des services offrant un soutien non-jugeant peuvent contribuer à réduire le risque. Cependant, les preuves de la "prise en charge de l'identité de genre" sous forme de médicaments bloquant la puberté sont peu fiables. En revanche, une étude solide menée en Finlande et publiée plus tôt cette année (Ruuska et al, BMJ Mental Health 2024) a rapporté que le risque de suicide était réduit après une réassignation de genre, mais que l'amélioration était expliquée par le traitement des troubles mentaux concomitants. »
Voir la traduction complète, par l'Observatoire de la Petite Sirène.
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