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Quelle est la rigueur scientifique des « Normes de soins » de la WPATH ?

Les normes de soins de la WPATH ne font pas consensus et sont critiquées : certaines recommandations vont dans le sens contraire des résultats des revues systématiques commandées par eux-mêmes ; revue systématique non faite concernant les mineurs au motif que trop peu d’études existent (les Suédois, Finlandais et Anglais les ont pourtant réalisés).

Extrait de critiques des normes de soins de la WPATH

Helfand [professeur d’informatique médicale et d’épidémiologie clinique à l’Université de la santé et des sciences de l’Oregon] a examiné les normes de soins de la WPATH récemment mises à jour et a noté qu’elles « incorporaient des éléments d’une ligne directrice fondée sur des preuves ». […] Cependant, les recommandations de la WPATH manquent d’un système de notation pour indiquer la qualité des preuves. Guyatt [co-fondateur du système GRADE, qui fournit une approche systématique pour formuler des recommandations de pratique clinique] et Helfand ont tous deux noté qu’une ligne directrice fiable devrait être transparente sur toutes les revues systématiques commandées : combien ont été effectuées et quels ont été les résultats. Mais Helfand a fait remarquer que ni l’un ni l’autre n’était précisé dans les lignes directrices de la WPATH et a également noté plusieurs cas dans lesquels la solidité des preuves présentées pour justifier une recommandation était « en contradiction avec ce que leurs propres auteurs de la revue systématique ont trouvé ». Par exemple, l’une des revues systématiques commandées a révélé que la force des preuves étayant les conclusions selon lesquelles le traitement hormonal « pourrait améliorer » la qualité de vie, la dépression et l’anxiété chez les personnes transgenres était « faible », et a souligné la nécessité de recherches supplémentaires, « surtout chez les adolescents ». Les examinateurs ont également conclu qu'« il était impossible de tirer des conclusions sur les effets de l’hormonothérapie » sur les décès par suicide.

 

Malgré cela, la WPATH recommande que les jeunes aient accès aux traitements après une évaluation complète, affirmant que « les preuves émergentes indiquent une amélioration générale de la vie des adolescents transgenres ». Et plus globalement, la WPATH affirme : « Il existe des preuves solides démontrant les avantages en matière de qualité de vie et de bien-être des traitements d’affirmation du genre (...) ».

 

Ces deux déclarations sont chacune suivies de plus de 20 références, parmi lesquelles la revue systématique commandée. Ce passage a attiré l’attention de Helfand car il rendait difficile de distinguer les conclusions fondées sur des preuves de celles fondées sur des opinions. Il explique : « C’est très étrange de se dire qu’ils ont dû citer certaines des études qui auraient été incluses dans la revue systématique ou qui n’ont pas été incluses délibérément dans la revue, parce que c’est à cela que sert la revue ». Pour les mineurs, la WPATH affirme que les preuves sont si limitées qu’« une revue systématique des résultats du traitement chez les adolescents n’est pas possible ». Mais Guyatt rétorque que « des examens systématiques sont toujours possibles », même si peu ou pas d’études répondent aux critères d’éligibilité. Si une entité a fait une recommandation sans examen systématique, dit-il, « elle violerait les normes des lignes directrices fiables. »

Gender dysphoria in young people is rising—and so is professional disagreement, J. Block, British Medical Journal, 23 fév. 2023

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