Transition des mineurs : un documentaire expose les dérives de la WPATH
- Magali Pignard
- 11 juil.
- 3 min de lecture
Quand la science s’efface : le documentaire qui révèle comment la WPATH a écarté des preuves défavorables aux traitements médicaux pour mineurs en questionnement de genre.
Loin des discours complotistes, il documente rigoureusement les zones d’ombre de la transition médicale des jeunes.
Inside the Fight Over Gender Treatments in Youth est un court documentaire (18 min) réalisé par Jennifer Block, journaliste d’investigation américaine reconnue pour ses enquêtes sur les dérives médicales, en collaboration avec Eric Vaughan. Il met en lumière les dessous peu connus des « soins d’affirmation de genre » pour les jeunes (appellation militante).
De quoi s'agit-il ?
Le documentaire explore comment des traitements tels que les bloqueurs de puberté, les hormones sexuelles croisées ou les chirurgies ont été présentés au public comme « vitaux » et « fondés sur les preuves », alors que les données scientifiques à leur appui sont faibles. Il s’appuie sur des témoignages de professionnels, de chercheurs, de militants et de parents pour illustrer cette réalité, dont Hilary Cass, ancienne présidente du Royal College of Paediatrics and Child Health, autrice du Cass Review.
Concernant la WPATH
En particulier, il met en cause le rôle central de la WPATH (World Professional Association for Transgender Health), dont les lignes directrices (Standards of Care 8) font figure de référence en France. Le documentaire révèle que la WPATH a exercé un contrôle sur le contenu des revues systématiques qu’elle avait commandées à l'Université Johns Hopkins, en stoppant le processus de publication lorsque les conclusions ne soutenaient pas les interventions hormonales ou chirurgicales.
💬 « En 2017, la WPATH avait mandaté Johns Hopkins pour produire des revues systématiques afin d’élaborer ses recommandations sur les traitements. Lorsque la WPATH a vu les manuscrits, elle est devenue profondément inquiète, au point d’émettre une nouvelle politique : Johns Hopkins ne pouvait publier aucune recherche à moins que des membres des chapitres des standards de soins de la WPATH aient participé directement à l’approbation du contenu des revues, de leurs conclusions, et à leur rédaction. » Zhenya Abruzzese, co-fondatrice de Society for Evidence-Based Gender Medicine
(En savoir plus concernant cette suppression de preuves : page dédiée)
Le film révèle aussi que les âges minimums d’accès aux traitements (ex. hormones, mastectomies) ont été supprimés sous pression politique, notamment de la part de Rachel Levine, secrétaire adjointe à la Santé des États-Unis, et de la direction de l’American Academy of Pediatrics.
Concernant l'Europe
Le documentaire consacre une large place à l’approche européenne, notamment au Cass Review, examen indépendant des services de genre pour mineurs en Angleterre. Ce rapport a conduit à un changement de paradigme en Angleterre : désormais, la priorité est donnée à l’approche psychothérapeutique, et non aux interventions médicales précoces.
💬 « Le Cass Review a été commandé par le Service national de santé anglais (NHS), mais ses conclusions sont pertinentes pour chaque jeune personne en questionnement de genre et chaque clinique de genre pour jeunes dans le monde. » Hannah Barnes, journaliste à la BBC (auteure de Time to Think)
Le film souligne que la Suède a restreint l’accès aux traitements médicaux pour mineurs, à la suite d’évaluations des preuves de ces traitements. Il met aussi en lumière la dynamique enclenchée au Royaume-Uni avec le Cass Review, dont l’influence dépasse les frontières nationales.
Les voix du documentaire
Tous les intervenants sont issus de milieux universitaires, cliniques ou militants progressistes. Aucun n’est lié à l’extrême droite. Plusieurs se définissent comme féministes, LGBT ou engagés à gauche.
➥ Voir le film (18 min)
Sur YouTube : Inside the Fight Over Gender Treatments in Youth
Sous-titré en français par l'Observatoire de la Petite Sirène
Ce documentaire est une ressource précieuse pour éclairer le débat en France sur la médicalisation des mineurs en questionnement de genre, en écho aux évolutions récentes du modèle britannique. Il mérite d’être vu et partagé.





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