Cas cliniques d’Angoisse de Sexuation Pubertaire (ASP)
L'Angoisse de Sexuation Pubertaire est une proposition clinique qui concerne uniquement les adolescents et essentiellement les adolescentes qui souhaitent changer de sexe et expriment le souhait de devenir des garçons. Cette étude ne concerne pas les personnes adultes qui souhaitent changer de sexe.
Conceptualisation de deux cas cliniques d'ASP confondus avec de la dysphorie de genre
Présentation par Pamela Grignon, psychologue TCC
Je vous présente les cas de deux jeunes femmes qui ont pensé qu'elles étaient trans. En psychothérapie, il est normalement obligatoire de réfléchir aux différentes raisons qui peuvent amener les patients et patientes à souffrir : quel est le contexte, les différentes causes, comment se manifestent les émotions et les sentiments, quelles sont les croyances, etc. La dysphorie de genre est maintenant devenue un diagnostic tabou, car si l'on en croit la tendance, ce diagnostic ne doit pas être "pathologisant" et doit être "dépsychiatrisé". De ce fait, avec les patients qui se disent "trans", quel que soit leur âge et leurs comorbidités psychiatriques et/ou neurodéveloppementales, nous n'avons plus le droit, en tant que psychologues et médecins, de questionner leurs croyances et leurs émotions à ce sujet, sous peine d'être accusés de thérapie de conversion.Avec les membres de l'observatoire de la petite sirène, nous pensons pourtant que bon nombre de ces jeunes ont en réalité une Angoisse de Sexuation Pubertaire (ASP). L'objectif est de vous exposer comment, en psychologie cognitivo-comportementale, nous pouvons conceptualiser le fonctionnement de cette angoisse et pourquoi les jeunes peuvent confondre une "identité trans" avec une angoisse produite par la puberté. Voici l'histoire de Dannielle et Lyo, deux jeunes femmes qui ont confondu leur ASP avec la transidentité.
Danielle est Belge, et présente un Trouble du Spectre de l’Autisme. Elle s'est identifiée trans à l'adolescence, a fait une transition sociale, puis s'est désistée (ne s'identifie plus trans) lors de sa 1re année à l'université. Elle témoigne dans le pod-cast de Rebelles du Genre, et dans l'émission virtuelle de Sophie Robert : Autisme et transidentité.
Lyo est Suisse, et a toujours rejeté les stéréotypes associés à son sexe. Elle a très mal supporté les changements liés à la puberté. Lyo s'est déclarée homosexuelle à 14 ans. Elle a été exposée à la pornographie à 8 ans, puis en a consommé beaucoup à l'adolescence. Elle témoigne dans un audio de l'Observatoire de la Petite Sirène. Elle a détransitionné après une mammectomie, hystérectomie, ovariectomie et prise de testostérone.