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La WPATH s'est totalement décrédibilisée en 2024

Dernière mise à jour : 19 janv.

La WPATH est l'Association professionnelle mondiale pour la santé des transgenres : se présentant comme une organisation scientifique et médicale, elle vise à promouvoir les interventions médicales et chirurgicales affirmant le genre, y compris chez les mineurs.

Leurs « normes de soins » (Standards Of Care, SOC, publiées en sept. 2022) constituent la référence dans les consultations transgenres en France. Elles ont influencé l’élaboration des politiques de santé des personnes transgenres dans le monde entier, et concernant la France, l'HAS se base entre autres sur ces normes de soins pour élaborer leurs prochaines recommandations sur cette thématique pour les plus de 16 ans (publication 2025).


La crédibilité de ces « normes de soins » est sérieusement entachée suite à divers évènements durant l'année 2024 :


Mars : révélation de discussions internes préoccupantes de membres de la WPATH : document « The WPATH Files »

En mars, le rapport WPATH Files a révélé des discussions entre membres de la WPTAH, dans lesquelles ils admettaient par exemple que beaucoup de leurs jeunes patients adolescents ne pouvaient pas donner leur consentement éclairé à la perte de fertilité et de fonction sexuelle causée par l'utilisation de bloqueurs de puberté puis d'hormones sexuelles croisées.

Extrait d'échanges de membres de la WPATH sur le consentement de mineurs
Extraits du document « WPATH Files Excerpts »

Avril : le Cass Review épingle la WPATH pour sa rigueur scientifique et ses pratiques donnant l'illusion d'un consensus

En avril, l'examen indépendant des services de genre pour mineurs en Angleterre (Cass Review) a épinglé les « normes de soins » pour leur rigueur scientifique (note de 35 %), révélant également que presque toutes les directives internationales sont basées sur les directives de l’association WPATH ou de l’Endocrine Society, qui s’influencent mutuellement :

« La WPATH 2022 (version 8) a cité de nombreuses autres directives nationales et régionales pour soutenir certaines de ses recommandations, malgré le fait que ces directives aient été considérablement influencées par la WPATH 2012 (version 7). (...) La circularité de cette approche peut expliquer pourquoi il semble y avoir un consensus sur les principaux domaines de pratique malgré la faiblesse des preuves. » [9.21 et 9.22 du rapport final]

Juin : révélation que l'administration Biden a poussé la WPATH à supprimer les limites d'âge des normes de soins

Un document dévoilé dans le cadre de l'affaire judiciaire Boe c. Marshall révèle que, juste avant la publication des « normes de soins », l'administration Biden a fait pression sur la WPATH pour supprimer les limites d'âge concernant l'accès à la chirurgie chez les mineurs, avec des objectifs politiques plutôt que scientifiques : cette pression directe était faite par l'adjoint au secrétaire à la santé du Département de la santé et des services sociaux, l'amiral Rachel Levine (qui est une femme trans).


La WPATH a supprimé cette limite d'âge en dernière minute, rompant ainsi avec le processus (Delphi) qu'elle était censée suivre : ce processus exige que les déclarations de recommandations soient approuvées par au moins 75 % des membres.


→ En savoir plus : Les responsables de Biden ont poussé à supprimer les limites d'âge pour la chirurgie trans, comme le montrent les documents, New-York Times, 25 juin 2024


Mai et juin : révélations que la WPATH a refusé de publier les revues systématiques n'allant pas dans leur sens

Il s'agit de la révélation la plus choquante, et elle concerne le processus d'élaboration de ces « normes de soins ».

Pour les rédiger, la WPATH a commandé diverses revues systématiques des preuves dans différents domaines, à l'université John Hopkins, aux US.


Dans le cadre de divers procès aux US, la WPATH a été sommée de produire tous les échanges mails concernant l'élaboration de ces « normes de soins ».


Ces mails révèlent (entre autres) ceci, concernant les mineurs :

lorsque la WPATH a appris (par les personnes chargées de réaliser les revues) que les preuves sur les effets des traitements étaient faibles/absentes, la WPATH a refusé de poursuivre le processus de publication de la revue systématique dédiée :

« Nos préoccupations, refletées par les avocats de la justice sociale avec lesquels nous avons parlé, sont que l'examen basé sur des preuves révèle peu ou pas de preuves et nous place dans une position intenable en termes d'influence sur la politique ou de victoire en justice. » (un des auteurs des normes de soins, cité dans le mémoire en défense dans un procès en Alabama, juin 2024, p. 37/52)

À la place, la WPATH a écrit dans le chapitre « Adolescents » qu'une « revue systématique n'est pas possible » car il n'y a pas assez d'études, et a recommandé sans réserve bloqueurs de puberté et hormones sexuelles croisées, en indiquant qu'il y avait un nombre important d'études qui en montraient les bénéfices.


Ci-dessous à gauche, un mail révélé durant un procès, écrit par une des co-auteurs des revues systématiques (mail original) ; et à droite, un extrait des « normes de soins » de la WPATH.

Échange de mails révélés dans un procès aux US, et extrait de la WPATH

Pire encore, ces documents judiciaires nous apprennent que la WPATH, se rendant compte de la faiblesse des preuves dans les 1res revues systématiques commandées, a instauré par la suite une nouvelle « politique d'approbation » selon laquelle elle devrait approuver toutes les futures publications des revues systématiques rédigées par l'université Hopkins, les auteurs devant rédiger la conclusion avant de réaliser la revue (conclusion devant être approuvée par la WPATH).

Cela enfreint certaines normes concernant l'élaboration de lignes directrices, selon lesquelles le commanditaire des revues des preuves ne peut pas modifier ou supprimer la publication de la recherche de l'équipe d'examen, qui doit être indépendante.


Comme le conclue Zhenya Abruzzese, co-fondatrice de la Society for Evidence-Based Gender Medicine : « Nous sommes en train d'assister à l'émergence d'un énorme scandale scientifique ».

Cliquer sur l'image pour afficher la vidéo
Zhenya Abruzzese parle de ces révélations entre 1.04.36 et 1.13.30, puis de 1.21.50 à 1.31.39

→ En savoir plus : La WPATH a supprimé les preuves qui ne soutenaient pas ses objectifs de recommander les interventions hormonales/chirurgicales au plus grand nombre, Magali Pignard


La publication de ces documents judiciaires a été couverte aux US par :



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