top of page
logo transidentite mineurs

Prévalence de la « diversité de genre » chez les personnes autistes

Gender on the Spectrum: Prevalence of Gender Diversity in Autism Spectrum Disorder—A Systematic Review and Meta-Analysis, Bonazzi et al.
Cliquer sur l'image pour afficher l'étude

Cette revue systématique et méta-analyse, publiée en avril 2025 dans Autism in Adulthood, dresse un état des lieux de la prévalence de la diversité de genre (DG) chez les personnes autistes, sur la base de 24 études publiées entre 2013 et 2023. Parmi celles-ci, 14 ont été incluses dans la méta-analyse (n = 3894).


Résultat principal

  • Prévalence globale estimée de la diversité de genre chez les personnes autistes : 7,37 % (IC 95 % : 4,45–11,98)

  • Prévalence plus élevée chez les filles assignées à la naissance (14,54 %) que chez les garçons (8,15 %), sans que la différence soit statistiquement significative (p = 0,18).

  • Identités non binaires particulièrement fréquentes.


Les auteurs présentent deux hypothèses explicatives :

  • Une moindre sensibilité aux normes sociales chez les personnes autistes

  • Différenciation moindre entre les traits masculins et féminins (par exemple, des hommes autistes présentant moins de traits masculins et davantage de traits féminins, et inversement pour les femmes autistes).

Liste des études rapportant des résultats quantitatifs sur la prévalence de diversité de genre dans la population autiste

Étude cas témoin (7)

Études de cohortes (2)

Études transversales (5)

Remarque critique sur la notion de « diversité de genre » développée dans cette revue

La notion de diversité de genre semble, au premier abord, inclusive et bienveillante. Mais elle repose en réalité sur une logique paradoxale : au lieu de remettre en question les rôles de genre traditionnels (souvent stéréotypés et sexistes), elle les multiplie sous forme d'une multitude de cases (non binaire, agenre, genderfluid, etc).

Dans ce cadre, une personne qui ne se reconnaît pas dans le rôle social de « femme » ou « homme » ne sera pas encouragée à élargir ce que peut être une femme ou un homme, mais à se redéfinir dans une autre catégorie, afin de rentrer coûte que coûte dans une case. Ce mécanisme ne libère pas des normes de genre : il réassigne chacun à une forme de conformité, en fonction de critères sociaux implicites.


Cela est d’autant plus problématique chez les personnes autistes, dont la non-conformité aux rôles sociaux — y compris de genre — est souvent une conséquence directe de leur moindre sensibilité aux conventions sociales/difficulté à décoder les attentes sociales, du fait de leur fonctionnement autistique.


Au lieu de reconnaître cette non-conformité comme une expression naturelle de la diversité humaine, le discours dominant l’interprète comme une identité de genre spécifique. Ce glissement peut mener à une médicalisation à vie avec des risques pour la santé à long terme, alors même que la personne ne souffre d’aucune pathologie.


Plutôt que d’étiqueter toute non-conformité comme une « diversité de genre », ne faudrait-il pas simplement redonner de la légitimité au fait de ne pas se conformer ?

Refuser un rôle social ne signifie pas qu’il faille s’assigner une nouvelle étiquette, et encore moins corriger médicalement son corps pour s’y conformer.

🔍En savoir plus sur le lien entre autisme et dysphorie de genre :




Comments


bottom of page