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Photo du rédacteurMagali Pignard

20 procureurs généraux enquêtent sur l'AAP concernant sa déclaration de politique sur la dysphorie de genre chez les mineurs

Dernière mise à jour : 29 sept.

L’American Academy of Pediatrics (AAP) est une organisation très influente aux US. En 2018, l’un de ses membres actifs, Dr Jason Rafferty, a rédigé une déclaration de politique soutenant le modèle de « soins d'affirmation de genre » chez les mineurs ayant une dysphorie de genre (bloqueurs de puberté, suivis d'hormones sexuelles croisées à vie, et chirurgies). Avec les « normes de soins » de la WPATH (2022) et les directives cliniques de l’Endocrine Society (2017), cette déclaration forme un trio sur lequel se basent  de nombreuses autres associations médicales pour l’élaboration de leurs propres recommandations. Cette déclaration a fait l’objet en 2019 d’une vérification des faits par le psychologue canadien James Cantor. L’AAP n’a jamais répondu à cette critique et a réaffirmé en 2023 la déclaration de politique de 2018 sur les soins d’affirmation de genre, mais en déclarant qu’elle commandait pour la première fois une revue systématique des preuves.

Lettre de procureurs généraux à l'AAP sur la dysphorie de genre chez les mineurs s'identifiant trans

Dans une lettre d'enquête* adressée à la direction de l’AAP en sept. 2024, 20 procureurs généraux mettent en garde cette organisation concernant d’éventuelles violations des lois de protection des consommateurs des différents États.


À travers 14 questions auxquelles ils attendent une réponse avant le 8 octobre 2024 :

Extrait en français de la lettre de 20 procureurs généraux à l'American Academy of Pediatrics sur la dysphorie de genre, 24 sept 24

les procureurs demandent entre autres à l’AAP de « Justifier les affirmations de l’AAP selon lesquelles la déclaration de politique générale de l’AAP de 2018 et sa réaffirmation ultérieure sont "fondées sur des preuves, non partisanes et rigoureusement examinées" et "reflètent les dernières données probantes dans le domaine" ».


La lettre est centrée sur les bloqueurs de puberté et l'affirmation de l'AAP selon laquelle ils sont « réversibles », une affirmation que les signataires considèrent « trompeuse et mensongère » en s’appuyant entre autres sur le Cass Review ; ils soulignent que cette déclaration pourrait ne pas être en conformité avec les lois de protection des consommateurs des différents États : « La loi de l’Idaho, par exemple, interdit de "se livrer à un acte ou à une pratique qui est par ailleurs trompeur, faux ou mensonger pour le consommateur" […] La plupart des autres États interdisent également de faire des déclarations fausses, trompeuses ou mensongères aux consommateurs. Chacun d’entre nous prend très au sérieux sa responsabilité de protéger les consommateurs dans son État ».


Ils se disent également « préoccupés par l’implication de l’AAP dans les pressions exercées sur la WPATH pour apporter des modifications de dernière minute aux Standards of Care 8 basées sur des considérations politiques - et ensuite assurer au public que ces mêmes normes sont "basées sur des preuves" ».

En conséquence, ils demandent à l’AAP de fournir toutes les communications échangées entre l’AAP et la WPATH, et tout membre ou un représentant de l’administration Biden au sujet des normes de soins de la WPATH et de leur déclaration de politique.


*lettre d'enquête : lettre envoyée pour enquêter sur des pratiques ou des comportements potentiellement illégaux ou contraires à l'éthique d'une entreprise ou d'une organisation. Cette lettre peut demander des informations, des documents ou des explications concernant des activités spécifiques.

Le procureur général peut utiliser ces lettres pour rassembler des preuves avant de décider d'engager des poursuites judiciaires ou d'autres actions légales.


Extrait de la lettre (notes de bas de page ommises)

Le National Health Service d’Angleterre a commandé un rapport pour formuler des recommandations sur le traitement des mineurs atteints de dysphorie de genre et pour veiller à ce que les enfants présentant une dysphorie de genre reçoivent des soins de haute qualité qui soient sûrs, holistiques et efficaces. Ce rapport, connu sous le nom de « Cass Review », identifie plusieurs conséquences irréversibles possibles lorsque les enfants reçoivent des bloqueurs de la puberté. Lorsqu’ils sont utilisés pour supprimer les hormones en dessous des valeurs normales pendant ou avant la puberté, les bloqueurs de puberté : (1) peuvent interférer avec le développement neurocognitif ; (2) compromettent la densité osseuse et peuvent affecter négativement la santé métabolique et le poids ; et (3) bloquent l’expérience et l’expérimentation normales de la puberté. Et lorsque l’utilisation de bloqueurs de puberté est suivie directement par l’utilisation d’hormones sexuelles croisées, ce qui est souvent le cas, l’infertilité et la stérilité sont des conséquences connues, du moins pour ceux qui ont commencé à prendre des bloqueurs de puberté au début de la puberté..
(...) la majorité des enfants initialement diagnostiqués avec une dysphorie de genre ne conservent pas ce diagnostic en grandissant au fur et à mesure qu’ils atteignent l’adolescence ou l’âge adulte. Il est abusif de traiter un enfant avec des médicaments qui modifient biologiquement son corps et dont la trajectoire physiologique et le point final sont inconnus. Il est également inhumain d’approuver une telle expérimentation sans un profil de sécurité sûr, surtout si, la plupart des temps, elle s’avère médicalement inutile.

→ Lettre traduite en français :


Présentation de la lettre par l'instigateur, le procureur général du Labrador


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